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Bienvenue à bord du site de « TIMSHEL around the World », le tour du monde d’un Jurançon de 10m et de son équipage.
Ce site permet de nous suivre dans notre périple au fil de l'eau…

 

    Etant "à l'arrêt" le site n'est pas mis à jour régulierement.

Vous trouverez cependant le long des rubriques, de nombreuses infos (escale, mouillage...)     

 
   N'hésitez pas à nous laisser un message sur le site ou bien sur le mail :

  Bonne nav' à tous !

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Pourquoi TIMSHEL?

Le mot hébreu, le mot " Timshel " -Tu peux -  laisse le choix . C'est peut être le mot le plus important du monde. Il signifie que la route est ouverte. La responsabilité incombe à l'homme, car si " tu peux ", il est vrai aussi que " tu peux ne pas "

STEINBECK dans "à l'est d'eden"

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Position le 01/01/11

  France

17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 22:07
Malolo Leilei, Musket cove anchorage  17°46.279 S // 177°11.197 E 14.10.08 Quel constrate de paysage!!! L'Est de Viti levu où il pleuvait très très souvent, voir constament, engendrait une végétation luxuriante et bien verte. Ici, à l'ouest, c'est un paysage lunaire, les montagnes sont pelées, couleur marron clair. On voit que c'est plus aride. Et puis ici, c'est le haut lieu du tourisme. Des hôtels à profusion, chaque mètre carré de plage y est exploité. Le corail est cassé à coup de buldozer pour créer de petites marinas hight tech. L'ensemble donne une impression de non naturel et de sophistication flagrante. Sur les plages, transats, parasols, hobies cats, lasers et boutiques de location de masques, palmes et tubas... Exactement ce qu'on ne peut et ne veut surtout pas vivre lorsqu'on vit en bateau. Et pourtant, au mouillage, une trentaine de bateaux est groupé là... Personnellement je ne comprends pas où est le plaisir de mouiller par paquet de douze dans un lieu où dès 6 heures du matin, le va-et-vient des barques à tourisme, des hélicoptères et autres hydravions ne permet pas une grasse mat! Enfin, il en faut pour tous les gouts!  Cela nous a permis de faire une journée "off", de ranger, nettoyer et surtout aérer tout le bateau. Pour certains hublos, cela faisait plus de 2 mois qu'ils n'avaient pas été ouvert...On a réussi enfin à faire 2 machines à laver. Manque de pot, le linge est sorti plus sale que ce qu'il n'était! Vive les machines en libre service! Ah c'est pas tous les jours faciles, notre vie! Après 2 nuits à Muscet Cove, on repart, cap sur Viti Levu, entre Nadi et Lautoka, pour aller visiter un peu le coin et surtout y voir le temple "Sri Siva Subramaniya", le plus grand temple hindouiste de l'hémisphère Sud.
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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 21:20
Suva, île Viti Levu 18°07.302 S // 178°26.045E 10.10.08 Les jours galopent aux Fidji, on ne les voit vraiment pas passer! Déjà 12 jours et on a encore rien vu. Du moins, rien de très mirobolant. 12 jours décevants! J'ai remarqué que je suis souvent d’avis contraire aux autres. A en croire la majorité voir la totalité des bateaux qui sont passés ici, les Fidji, c'est le paradis! Les iles plus belles les unes des autres et puis la vie pas chère, des restos pour 3 dol...etc etc. Et bien, encore une fois, on ne doit pas voir la même chose. Pour nous, les Fidji, c'est avant tout des paperasses tellement importantes que ça dégoute du reste. Les prix au super marché restent chers sauf pour quelques articles. Exemple: Une bouteille d'eau produite aux Fidji coute 1,25 euro et l'électronique même prix qu'en France voire plus cher. Les restos, on s'en tire pour 5 euros, ce qui n’est pas « expensive », mais la plupart du temps nous sommes déçus de ce qu’on goute. Beaucoup de plats proviennent de boites! Alors pour ça, on mange bien mieux à bord. Surtout que les eaux des Fidji sont très très poissonneuses et qu’on fait dorade sur dorade! Résultat, on la mange de toutes les façons et à chaque fois, c'est un délice (cf recette du mois). Sinon, pour résumer la dernière semaine écoulée, nous sommes restés 3 jours à Makogai, lieu de l'ancienne léproserie. Le premier pas à terre, une drôle d'impression nous a envahi. Ici et là, des maisons sans vie, tout juste abandonnées ou habitées de manière sporadique. Mais ce n'est pas tout. Egalement à l'abandon des bacs par centaine, un labo avec microscopes, des tortues, des hippocampes dans du formol... Et toujours cette impression de silence, d'isolement. Au bout d'une heure, on trouve des survivants à ce village fantôme! Paulo (le pasteur!) et Mite nous explique que le village compte 5 familles mais que les autres sont partis à Levuka. En fait, seul 4 ou 5 personnes y résident de façon permanente, les autres ne viennent que pour le WE. De plus, ils nous expliquent qu'ici, outre l'ancienne léproserie, c'est aussi l'ancien site d'un programme scientifique d'écloserie et d'élevage de Bénitier. En effet, partout jonchent des coquilles géantes de ce coquillage, les unes plus grandes que les autres. Ce programme fut arrêté il y a 6 mois mais devrait reprendre un jour.... Vu la dégradation rapide des locaux, je ne pense pas qu'il y est un avenir. Aux Fidji, à chaque endroit où l'on mouille, il faut faire la "Coutume" au chef du village, c'est à dire, lui donner du Kava, du « corned beef », ou tout autre chose qui lui plaira. Ici, on est ennuyé, car apparemment il n'y a pas de chef. Paul accepte ma boite de corned beef, mais refuse le Kava, il n’aime pas ça. Mais surprise, le lendemain, une barque arrive avec à son bord, 19 personnes. Ce sont les habitants de WE qui arrivent dans leur maison secondaire! Et le patron de la barque nous fait savoir que c'est lui le chef et il attend des cadeaux! Ok, je lui donne du Kava, Joëlle d'Oukiok 10 l de gasoil selon sa demande, et puis il nous dit: « c'est tout ? » !!! La fameuse coutume nous laisse mauvaise saveur en bouche, on a l'impression de gouter à un fameux piège à touriste. Que ça se fasse, « pani pwoblem » mais que cela serve pour un profiteur! Car la veille, d'après Paulo, il n'y avait pas de chef! Bref, on ne préfère pas poser de problèmes, on n’ira pas à terre et partiront vite. De Makogai direction Suva. Une journée de nav, 70 milles, près serré au début et puis ensuite, on a pu élargir. On arrive juste avant la tombé de la nuit, les copains Ocealys sont là, encore d'une précieuse aide le lendemain pour les formalités! Et oui, nouveau port, nouvelle entrée! Et une matinée de plus à remplir des feuilles. Et toujours les même questions! L'APM, on trouve le bureau pour le fameux « Crusing permit », qu’on ne pouvait pas avoir à Levuka. Ouf, cette fois, on a tous les papiers! On apprend que dans 2 jours, c'est la fête nationale, jour férié, jour de l'indépendance. Bon, on va bien réussir à tenir 2 jours dans ce port dégueulasse et avec le Yacht Club qui nous racket 8 dollars par jours pour avoir le droit de mouiller devant eux et de laisser l'annexe à leur ponton! On a tout de même à ce prix là le droit aux douches....chaudes! Oh le pied, ça fait si longtemps! Suva, la capitale des Fidji... C'est bruyant, très bruyant même. Surtout pour nous habitués au calme de mouillages paisibles. Enfin, on est là pour la bonne cause. On fait des appros, pas grand chose à vrai dire. Pour les légumes c'est bien, il y a un grand marché. L’architecture n'a rien de folichon, les gens plutôt sympas, mais dur à comprendre avec leur accent... Nous tombons sur une affiche qui stipule qu'à l'Alliance Française, ce soir, il y a une projection du film « 34 quai des Orfèvres » et en Français. Depuis le temps que je n'ai pas vu un film au cinéma et puis ça serait sympa de voir un peu de Français expat. On s'y rend donc le soir, avec les copains d'Oukiok et on découvre une bien belle bâtisse hébergeant l'Alliance Française. On y rencontre Christophe, un jeune français de Nelle Cal qui est là en tant que prof pour un an. Ca nous a fait tout drôle de voir ce film en Français à l'autre bout du monde, aux Fidji! 10 oct, indépendance Day! C'est sous la pluie que nous découvrons le défilé militaire et la fanfare. Les militaires sont habillés de leur traditionnel Sulu. Le Sulu, c'est la jupe pour les hommes. Et oui, depuis les Tonga, le pantalon n'est plus un classique, le Sulu le remplace. Ici aux Fidji, c'est l'uniforme de travail, de réception et des écoliers. En dehors de ça, les gens arborent plus les tenues européennes. Le défilé est sympa, bien coordonné, rigueur militaire oblige. La matinée se fini par le tire au canon et il pleut toujours autant. Le soleil apparait enfin avec l'arrivée des danses des écoliers. Tous les enfants portent des déguisements différents selon leur groupe, ils posent avec de grand sourire dès l'apparition de mon appareil photo. Et nous partons enfin de Suva après 3j d'escale. Cap à l'ouest, abandonnant l'idée, faut de temps, de se rendre à Kandavu, une île au sud. Merci le permit crusing, sans ça, on aurait pu y aller. Mais le temps nous est compté et il faut avancer car les îles de l'ouest sont, à ce qu'il parait, très très belles... Enfin, on verra bien, car avec les ont dit!!!
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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 16:27

Fidji, île de Makogai     17°26.590 S // 178°57.587W        4.10.08

Convalescence à la léproserie

L'engouement que l'on peut ressentir pour un pays, une île, est souvent dû à la première impression que l'on ressent. Moi, avec les Fidji, je le savais, ça n'allait pas bien commencer. Car la barrière de la lourde administration et des paperasses à rallonge pour effectuer notre entrée officielle, me pèse. Et ça ne loupe pas ! Le résultat : une entaille sur le front de plus de 5 cm, une arcade coupée, et un nez tuméfié ! Mais le plus simple pour expliquer ce qui est arrivé, est de revenir un peu en
arrière...
29 sept, après 24h de nav paisible, nous pénétrons de nuit dans le labyrinthe d'îles de l'archipel des Fidji. Je voulais y accéder par le large « Nanuku passage », mais à cause du vent de sud que l'on a eu, nous arrivons par le petit «Vetauua passage ». Toujours en conserve de 2
bateaux, Oukiok et Timshel se faufilent entre les reefs, avec pour les 2 capitaines, peu de sommeil de prévu. Nous atteignons le Rabi Channel  en fin de matinée et passons le méridien opposé à Greenwich à 10h. Au niveau du détroit Somosomo Strait on rencontre un courant contraire de 3 nds, et nous pénétrons dans la mer de Koro. En fin de journée, de nouveaux slaloms se préparent et nous passons de nuit Caucau Momo, Nairai Island et Batiki Island. Lever du jour et toujours très très peu de sommeil, le port de Levuka s'offre à nos yeux, fatigués. La navigation « côtière », est tellement plus « stressante » que la nav au large ! De plus, être à deux bateaux, m'oblige à plus de vigilance car c'est toujours un obstacle potentiel. Nous arrivons devant le village qui fût l'ancienne capitale des Fidji où 2 voiliers sont déjà ancrés dans la baie. Et l'un d'entre eux est Ocealys, nos copains avec qui nous avions navigué de Mopelia jusqu'aux Tonga. Avec plus de 800 îles que comprend les Fidji, c'est une belle coïncidence de se retrouver ici ! Mais pas le temps de se réjouir ou de se reposer, nous devons nous plier aux paperasseries obligatoires de chaque arrivée. Ici, aux Fidji, je les redoute car ils ont l'air d'avoir la palme d'or ! Et effectivement, de 8h30 du matin, jusqu'à 17h30, c'est un sprint ininterrompu de papiers à remplir avec toujours les mêmes renseignements ! C'est donc dans cet état de fatigue et de stress que je me couche harassé ce soir là. Et puis, peut-être une demi-heure après m'être endormi, dans un songe, j'entends des voix qui me crient : « Greg, on va se rentrer dedans ! » Je suis entrain de rêver que Timshel percute un bateau de copain. Et donc, dans mon rêve, je me lève d'un bond pour sortir. Mais dans la réalité, j'ai fais pareil, à savoir, je me suis jeté au plafond de toute ma force. Et à la sortie de notre lit, il y a des obstacles, au plafond, saillants. Ce qui est certain, c'est que cela m'a réveillé, mais avec le front en sang. Me voila avec une coupure verticale du cuir chevelu, jusqu'au sourcil, et le nez aussi est touché. Et merde, je suis passé au travers de toutes les gamelles que l'on se tape étant enfant, j'en suis sorti sans une cicatrice, sans séquelle, je navigue à l'année sur Timshel, avec le risque de se prendre des bômes dans la gueule, ou bien de se couper un doigt sur un empannage loupé, et c'est en dormant que je me fais mal ! C'est un comble ! Comme quoi, le danger est bien là où l'on s'y attend le moins !!!
Lendemain matin, c'est avec ma tête d'accidenté de la route que je fini les formalités, car une journée ce n'était pas assez !!! On visite le village, cela ressemble au far west, les maisons en bois s'alignent sur une unique rue. Je ne veux, à présent que me reposer, mais le vent se lève et le mouillage devient très vite infernal. Le lendemain matin, nous nous rendons avec Joël de nouveau aux douanes, pour effectuer notre « sortie ».
Et oui, aux Fidji, en quittant un port, on doit faire une nouvelle sortie et au prochain port, refaire une entrée, etc, etc, etc.J'adore ! Mais encore mieux, j'apprends que notre « permis crusing » indispensable pour aller dans les îles, n'est valable que pour Ovalau et ses petites îles autour ! Pour obtenir le vrai « permis crusing », bon pour toutes les Fidji, il faut se rendre à Suva, la grande Capitale, la répugnante. Je n’y crois pas, on s'est fait chier à venir ici, pour que les formalités soient plus simples qu'à Suva, et nous sommes quand même obligés d'y aller ! Amis navigateurs, n'écoutez pas ce qui est écrit dans le guide des Escales de Cornell, ne faites pas votre entrée à Levuka ! Donc changement de programme, pas possible d'aller dans les îles du sud, nous allons donc nous protéger dans la petite île de Makogai, située à 17 milles au nord Est de notre position. En moins de 3 heures, Oukiok et Timshel sont enfin au calme devant l'ancienne Léproserie des Fidji. Au programme donc, repos, repos et repos. 3j de vent soutenus sont au rendez vous, donc 3 j de farniente !

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 15:49

Levuka, île d'Ovalau, Fidji 17°40.828 S // 178°50.164E  01.10.08

Départ de Futuna en douceur, un peu de houle, on s'attend à pire en s'éloignant des îles. Partis pour éviter une dép, car le prochain départ n'aurait été possible que la semaine d'après au minimum. Et le temps n'attend pas, il nous faut bien avancer ! Mais à peine en mer le vent tourne déjà. Zut ! On va tout de même pas tout faire au moteur ! On avance tout doux, tout doucement, l'île a du mal à disparaître au loin. Alors les plans changent. Nous devions nous arrêter à l'abri d'une petite île avant d'arriver officiellement aux Fidji, mais la mer et le vent parfois sont imprévisibles, et une chose est sûre, c'est qu'on ne pourra pas s'y arrêter de nuit ! Tant pis, continuons. La mer est étonnamment belle, pour un peu on s'imaginerait à un mouillage un peu rouleur, quoique vivable. Le vent n'est toujours pas très fort, mais moi je me réconcilie avec la mer qui, ces dernières fois n'a pas été d'une tendresse folle pour moi. Entre Wallis et Futuna je n’avais pas la forme olympique, même si la mer d'après Greg était clémente. Non, moi c'était plutôt bof. Peut-être un peu de fainéantise aussi, pourquoi pas ? Bref, cette fois je vis, cela faisait longtemps. Cela me rappelle doucement mes premières nav que je trouvais loin d'être désagréables, bien qu'un peu tourmentée coté estomac. Là, que du bonheur. C'est beau, c'est bon, et je me sens le mieux du monde en mer. Je m'occupe à faire tout un tas de noeuds marins dehors sur le winch, contemple les nuages qui depuis mon enfance se transforment au grès de mon imagination, je regarde la mer aussi, qui pour une fois ne dépasse pas le bateau.  On met le taud, il fait chaud. Le soleil est mauvais par ici, on en est tous ressorti avec des coups de soleil, bien qu'ayant des peaux habituées à vivre dehors. J'aime quand le soir vient, lorsque le soleil nous quitte doucement, laissant place a un halo de lumière toujours surprenant et si riche en couleur. Très vite le ciel s'obscurcit, le bleu devient plus dense, plus profond. La chaleur redescend et il fait bon prendre l'air vivifiant du crépuscule. Ca y est, après Vénus, c'est une panoplie d'étoiles et de constellations qui s'offrent a nous. Rien à faire, je ne m'en lasse pas. J'essai d'en reconnaître quelques unes, celles qu'on m'apprenait enfant. Et j'en invente, il y en a tant! Sans parler des étoiles filantes qui ne cessent de traverser la nuit noire. Ici, loin des phares, loin des villes, loin des ports, les cieux se dévoilent entièrement. On peut y scruter jusqu'à la plus petite étoile sans plisser des yeux. La visibilité est extraordinaire. Et quand ce n'est pas dans le
ciel que je laisse aller mes yeux, c'est sur les bords du bateau, devant un spectacle tout aussi grand : le plancton phosphorescent. Tout autour de la coque, surgissent de multiples étincelles qui illuminent la mer.  Quand enfin je me lasse un peu, et que mes yeux clignent un peu trop, je redescends sur ma luxueuse couchette intérieure, à droite ou à gauche selon la gîte, et après avoir fait ce qu'il faut pour mon Capitaine, je me laisse aller au sommeil. Parfois, sachant que Greg ne se réveille pas forcement avec les réveils, je mets le mien pour aller moi-même le tirer
de chez Morphée. C'est à ce moment là qu'il faut en général ne pas l'écouter, surtout s'il vous dit que tout va bien sans avoir ouvert un oeil ! Bien que cela porte soi-disant malheur, faut bien que ça serve une femme a bord, non ?
Enfin, une belle nav donc. Accompagnés du bateau ami Oukiok, ce sera photos et films à chaque fois que l’on s'approchera un peu l'un de l'autre. Parfois un peu trop près même, trop occupés à papoter a la VHF entre nous !!! Ah la mer n'est elle pas assez grande ? Mais naviguer à deux est aussi sympa de temps en temps. Au réveil du 2eme jour, c'est croissant et pain au chocolat chaud ! Et oui, même a bord on ne se refuse rien ! Et en plus ça met de bonne humeur. Jaloux ? Mais on ne vous dit pas tout ! Le 30 septembre, à 10h30, entre les îles, nous passons le méridien 180° Est ! Théoriquement, nous voilà donc sur le retour ! Pour fêter ça, ce sera saucisson, cidre, et une belle daurade prise au même moment. L'arrivée sur le territoire Fidjien est intéressante. Tout autour de nous se dessinent des îles, petites et grandes, entre lesquelles nous zigzaguons jour et nuit. Un bel archipel que nous traverserons en 24 heures, avant d'arriver à Levuka, où nous nous rendons pour faire les papiers. Le coin est plutôt pluvieux, et d'épais nuages ne cessent de s'amasser sur les hauteurs des îles. Ca promet un mouillage au sec.
Et nous revoilà dans un tourbillon de formalités comme on les adore ! Fidji, on savait que tu n'étais pas commode à ce niveau là, mais à ce point, je ne crois pas que l’on n’a pas vu pire. Champion du monde ? Tout d'abord, il faut prévenir les autorités Fidjiennes 48h avant notre arrivée sur le territoire, par mail, fax, ou téléphone (c'est sûr qu'on a tous un bureau administratif à bord d'un voilier de plaisance, mais c'est un détail qui ne les arrête pas). Après l'envoi du mail (adresse dispo sur le site en ligne de Jimmy Cornell),  on reçoit un petit accusé de réception pour dire que tout va bien, que c'est dans leur boite. Ensuite, il faut bien gérer l'heure d'arrivée. Entre 8h30 et 16h, sinon, vous payez une taxe supplémentaire ! (et ce, de 7h au coucher du soleil). Vaut mieux être prévenu ! Mais cela ne s'arrête pas là, ce n'est que le début.  Après avoir appelé les douanes à la VHF, sans réponse, on part au quai. Et on entre par la cuisine dans les bureaux des customs. Original. Les Fidjiens sont extrêmement gentils et sympas, douaniers ou pas. Du coup, ils plaisantent avec nous, la vie est cool, on se détend. L'un d'eux nous dira même « relax ! ». C'est dire ! Ici, il n'y a pas le feu, et on va vite le comprendre. On rempli les premiers papiers. Ensuite c'est le mec de la santé qui arrive. Re papier. Et puis petite visite à bord. Ce qu'il cherche ? Mystère ! Nous, il jettera un coup d'oeil furtif en cherchant vainement la salle de bain que, manque de chance, nous n’avons pas a bord. Bref, nous, évidemment, on avait tout caché, ou presque, du moins ce qu'on voulait garder (foie gras et autres). Car ici, selon les formalités officielles, tout est interdit a bord. Boîtes de conserves, perso ou achetées, riz et autres fécules, farine, pain, ouf, gâteau. On en passe. Bref, tout le monde sait que les navigateurs voyagent les cales sèches !
Et bien oui, aux Fidji, quand on est en bateau, on ne mange pas, on ne boit pas. On navigue c'est tout. Finalement, il faudra aller payer à l'hôpital les droits pour la santé (34 $F). Et l'heure passe. Je reste à bord et Greg et Joël d'Oukiok repartent terminer les paperasses. Terminer? A peine à quai, c'est re-papier sur re-papier.. Ca coule, ça découle. Un des agents les suit même toute la matinée, habillé en civil. Il se proclame de l'agriculture. Et lui aussi veut aller à bord. Et encore un aller-retour et 36 $F en moins. Greg sert de taxi. Ca devient moins amusant, surtout quand nos capitaines veulent rentrer manger un bout,  après une longue nav déjà fatigante. Et bien non, ce ne sera pas accordé. On recache, on s'énerve, on devient maussade. Apres inspection, après avoir déclaré que toutes nos conserves venaient de Tahiti, il faut repartir à terre, encore. Un autre mec doit venir à bord. Encore. Les douanes cette fois. Mais voila que notre super douanier, à bord d'Oukiok, découvre qu'il n'a pas ses papiers sur lui. Découvre ? En tout cas, il passera 2h à vider le bar de Joël et d’Anne-Marie. Ce n’est pas qu'ils sont méchants, mais bon.  Nous on nous avait dit que les autorités d'ici, au port de Levuka,  ne venaient jamais à bord, que c'était une contrainte plus qu'autre chose et qu'ils ne voulaient pas se mouiller. A dire vrai, depuis notre arrivée il pleut des cordes, et ce n’est pas ça qui les arrête, loin de là !  Entre deux aller venues, le capitaine du port nous alpage et nous sommes de payer la taxe portuaire ! Allez, 18 $F de plus ! Il est donc 17h30, et les formalités ne sont toujours pas terminées. Qu'il est bon d'arriver dans un pays étranger parfois. Qui a dit qu'on avait la vie facile ?
                                             
Morgane

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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 21:48

Nord des Fidji      15°22.602 S // 179°04.624W         29.09.08

Futuna, l'île des amis

Nous voilà sur la route des Fidji, en laissant derrière nous une bien belle escale. Futuna restera dans nos coeurs et dans nos pensées. Les quelques jours dans cette petite île perdue sont passés à grande vitesse par le fait de nos nombreuses découvertes et activités. Dîner chez Frank et Véro, déjeuner chez Cyril et Khadija, ballade en montagne avec Cyril, «boite de nuit » avec toute la bande, et puis excursion découverte dans l' île soeur, Alofi. Ouf, nous repartons. Euh, fatigués ! Mais tellement comblés ! Nous avons eu également le plaisir de découvrir la « coutume » et son si légendaire Kava. En passant en fin de journée devant un « Falé Tavasu », une vingtaine d'hommes présents nous ont spontanément invités au kava. Cette case Tavasu, c'est un Falé communautaire où se déroule de manière informelle, le soir et seulement entre hommes, des réunions. Toute l'organisation du royaume en découle puisque les problèmes rencontrés dans la journée sont exposés, analysés, commentés et des solutions en ressortent. Et le tout en buvant le kava. Cette boisson issue de la racine pilée d'un petit poivrier originaire du Venezuela, est un rituel incontournable dans tout le Pacifique sud ouest. De couleur et de goût rappelant la terre, il laisse derrière lui un picotement sur la langue ainsi qu'un parfum de poivre. Mais on le boit pour ses vertus : apaisant, relaxant, il calme les esprits et permet ainsi un meilleur dialogue. Souvent les « touristes » n'apprécient guère son goût, personnellement, j'aime bien (amateur de poivre.). On est resté une petite heure en leur compagnie, les écoutants parler en Futunien, c'est dire qu'on n'a pas comprit grand-chose, si ce n'est que ça causait beaucoup de « Papalagis » (nous, les métros) !
Notre journée sur l'île d'Alofi fut également riche en découverte. C'est l'île échappatoire  pour les profs expatriés, car Futuna reste un caillou et ça doit faire du bien de « partir en Week-end » sur l'île voisine.
D'autant plus qu'elle est très belle, avec ses plages d'une blancheur incroyable et son eau si chaude, très convoitée. Mais Alofi est avant tout inhabitée et reste, pour les Futuniens, leur terrain agricole. Tous les jours, de nombreuses personnes s'y rendent avec de petits bateaux à moteur, pour aller cultiver leur igname, taro, kava, etc. Alofi enfin, appartient uniquement au royaume d'Alo, et seuls ses habitants y possèdent des lopins de terre. La veille, et sur le conseil de Frank, nous nous sommes rendus au « G.I.E» artisanal (groupement d'intérêt économique) d'Alo. Les Futuniennes sont ici des expertes en Tapa. Les Tapas sont des sortes de parchemins locaux, constitués de plusieurs couches d'écorces collées entre elles. De superbes dessins tribaux, d'une précision incroyable, y sont dessinés à l'encre noire d'origine naturelle. Ici, uniquement les femmes possèdent l'art (et certainement la patience) de les faire. Et c'est vrai qu'elles sont douées. Sans mentir, ce sont les plus beaux et les plus minutieux qu'il m'a été donné de voir. Ceux des Marquises pourtant fort réputés, sont loin d'être à la hauteur. Du coup, on s'est laissé tenter et avons acheté un petit modèle, demandé sur mesure. Les filles qui travaillent au GIE sont adorables, après une heure d'explication sur leur travail, elles nous ont
invités à manger ! Leurs Taro sont succulents ! Si vous passez à Futuna, le GIE d'Alo est une étape incontournable.
A quelques heures du départ, il ne me restait plus qu'une dernière grimpette, pour admirer les bateaux vus du haut. Au pas de course, j'ai pu ainsi prendre Timshel et Oukiok depuis le ciel avant un départ imminent. Car Futuna, c'est une montagne surgit des océans.  De nos jours, beaucoup d'îles s'enfoncent ou bien c'est l'eau qui monte. Ici, c'est l'inverse, tous les ans, l'île s'élève, permettant ainsi de croire que les Futuniens ont encore de belles années devant eux. Après de derniers cadeaux de Frank (encore un grand merci à toi), nous levons l'ancre, les deux bateaux copains s'éloignent doucement sous les au revoir de Frank, Yves, Cathy et les enfants, venus sur le Wharf pour le départ. Je balance 3 coups de corne de brume, tradition oblige, marche avant, on se dépêche pour ne pas laisser l'émotion s'installer. Bye bye les amis, nous ne savons pas si l’on se reverra, mais cela aura été un grand plaisir de vous rencontrer. Et puis, Futuna, nous te disons à bientôt, car Timshel reviendra un jour dans ton antre, la magie a opéré.

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 09:54

Futuna, Anse Sigave      14°17.615 S // 178°09.624W      25.09.08

Futuna, charme et nature

Et encore un nom surgit du fond de ma mémoire d'enfant : Futuna.
Mais cette fois-ci, le charme est au rdv. Comparativement à sa grande sœur Wallis, ici, l'empreinte de l'occident se fait beaucoup moins sentir et la culture d'antan est omniprésente. Juste 120 milles séparent les deux groupes d'îles, soit 24h de nav plutôt fatigante à cause d'une houle ¾ arrière gênante et des rafales de vent pas du tout plaisantes pour le pilote auto. Nous avons navigué de conserve (normal pour 2 bateaux en alu !) avec les amis d'Oukiok, arrivant en même temps devant le mouillage de Futuna. Enfin, il y a mouillage et mouillage ! Seuls 9 voiliers ont tenté le coup cette année car la réputation est à la hauteur de ce que l'on voit. Partout de la grosse houle qui s'écrase sur le platier en bordure de l'île. Futuna, c'est un roc à l'état pur. Pas de lagon, juste deux îles séparées par un bras de mer de 2 milles, Futuna donc la principale et Alofi, la petite, non habitée. Elles se font également appelées les îles Horn (ou Horne). Anse Sigave, c'est une cassure dans le reef, balisée correctement, mais ouverte au sud, donc à la houle. Mais une fois positionné face aux vagues, avec une ancre arrière, c'est finalement pas un des pires mouillages que j'ai fait. Aux Marquises c'est souvent moins confortable et c'est moins dangereux qu'à Rapa Nui. Bref, nous sommes côte à côte avec les copains et heureux d'avoir la possibilité de découvrir cette île si souvent rêvée. Le tourisme ? Zéro, nada, il n'y en a pas. Aucun. Tant mieux. Wallis et
Futuna, je crois que c'est ici et nulle part ailleurs que le téléphone GSM n'existe pas ! Et oui, pas de portable, au grand bonheur de toute la population, un besoin factice de consommation en moins ! Internet ? Record du monde du coût. 350 euro d'abonnement par mois ! Qui dit mieux ? L' électricité, apparemment c'est également hors de prix, les carburants c' est pas mal non plus et les fromages, sont tellement excessifs, qu'il n'y en a pas ! Idem pour les oeufs, élément de base inexistant ! Mais Futuna, c'est justement ça qui fait ton charme. Contrairement à Wallis, tu as su garder ton authenticité. Ici, le pays est séparé en deux royaumes, avec deux Rois et leurs ribambelles de chefs (tous grassement payés par la France). Il y a le royaume de Sigave qui possède les administrations et donc est «Européanisé » et celui de Halo resté en dehors du temps. Dans ce dernier, la case traditionnelle, le Falé, est encore et toujours présent. 3 générations de famille vivent sous ce toit de feuilles de pandanus séchées. Magnifique Falé tout en rondeur, de forme ovale et en beauté. Pas de porte, ouvert à tout les vents, pas de lit, tout le monde sur des paillasses. La vie authentique, la vraie. Bon, il y a bien des télés et des frigos qui traînent mais cela reste harmonieux.
Ces monarchies semblent très bien fonctionner et l'économie est gérée de manière coopérative. Chacun apporte sa part pour la distribuer à tous de manière équitable. La loi du royaume est aussi très stricte et est
appliquée par les chefs. La gendarmerie n'a nullement son mot à dire. Grâce à ce système, la délinquance est de 0 % ! Et oui, ça existe encore. Plus déroutant encore, l'herbe, la beuh, le shit, le paka, etc, etc, etc, est très mal vu et interdit par les chefs. Si un jeune est chopé, attention aux représailles des siens. J'ai enfin trouvé au monde un endroit où la fumette n'est pas la bienvenue.
A Wallis, nous avions rencontré deux profs, Cyril et Khadija (orth ?) installés à Futuna et qui nous avaient spontanément invités si nous passions dans leur île. A peine arrivée, nous avons été accueillis par Franck, un autre prof, qui nous a tout de suite « pris sous son aile». Dès le midi, nous étions installés à table chez Cyril et Khadija, avec Franck et également Dominique (une prof, encore). Super accueil d'eux 4, grâce à vous, en quelques heures, nous savons tout de Futuna, de cette petite île fascinante. Ensuite, pour digérer, Dominique nous emmène faire le tour de l'île avec son 4x4. La végétation y est très belle, la montagne bien tentante et partout des falés traditionnels. Sans oublier bien sûr, les églises, toujours plus belles et plus grandes les unes que les autres. Environ 35 monuments catholiques sont disséminés tout autour de Futuna.
Nos bienfaiteurs, nous ont même concocté un joli programme pour les jours à venir. Bon, ok, on va rester plus longtemps que prévu, pourvu que la météo soit bonne et que le mouillage puisse être tenable. Un grand Merci à vous les Futuniens d'adoption, pour votre accueil et votre gentillesse.
Merci Franck, pour tes beaux citrons et tes belles tomates. Pour nous autres voyageurs permanents, une de nos motivations pour continuer d'avancer, c'est justement de faire à chaque fois, des rencontres comme
aujourd'hui avec vous.

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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 09:43

Wallis, Motu Faïoa      13°22.712 S // 176°10.544W      21.09.08

Wallis, île de contraste !

Troisième mouillage de Wallis et enfin du bleu ! Sous le vent du motu du Sud-est, nous retrouvons avec plaisir, l'eau claire et transparente, les dégradés de bleus, le sable blanc (et même rose) et les éternelles cocotiers. L'eau y est chaude, très chaude même, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vue à cette température. Moi le frileux,
j'ai même pris plaisir à m'y tremper !
Ce mouillage sera le dernier de Wallis, car nous sommes sur le départ. En principe demain matin si météo ok. Avant ça, nous avions mouillé à Gahi. De là, nous avons pu faire une longue promenade à pied sur les hauteurs de la pointe rouge, puis en stop jusqu'au lac de Lalofalo.
Superbe, c'est un cratère parfaitement rond, dont les falaises de 50 m de haut tombent à pic dans une eau sombre et mystérieuse. Très beau site, merci à Jimmy, notre « chauffeur », de nous y avoir emmenés. Ce qui marque le plus à Wallis, en comparaison des autres îles visitées, c'est la saleté. Partout des canettes de bière Foster's traînent, sur les bords des routes, sur le rivage, dans la mer et même au sein des jardins de l'église. Il serait peut-être temps que les municipalités mettent des poubelles publiques ! A chaque fois que nous avions des ordures à jeter, on se trimballait longtemps avec notre sac en plastique avant de trouver une poubelle privée !
Notre journée découverte de l'île s'est achevée par un sentier botanique récent et encore inachevé. C'est une association qui a prit l initiative de cette réalisation. Bravo à eux, 1ère ébauche écologique et touristique à Wallis ! Pour le trouver, c'est juste à coté du mouillage de Gahi, au niveau de la mangrove, près du lieu dit Haatofo (demander sur place).
Aujourd'hui, Dimanche, les motus déserts deviennent l'attraction du coin. Wallisiens et Métropolitains y viennent pour changer d'air, profiter de la plage et y faire des BBQ. C'est la côte d'azur de Wallis !

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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 09:06
Wallis, Mata Utu      13°17.242 S // 176°10.172 W      18.09.08

            Wallis, l'île Française du bout du monde !

Et voilà, nous y sommes. Wallis.
Petit, j'en ai rêvé. Wallis évoquait, le plus loin, l'exotisme à l'état pur, le voyage. Et c'est vrai, on ne peut pas faire plus loin de la France : 22000 km de la métropole ! Ce n’est pas rien ! A partir de maintenant, on peut dire que nous sommes sur la route du retour !
Pour ne rien vous cacher, Wallis est décevant. Le lagon est plutôt terne, la partie la plus belle, le Nord et l'Est, n’est pas accessible pour les voiliers. A terre, Mata Utu, la capitale, idem. Pas de style, tout y est disséminé au fil de la route. Ca ne donne même pas envie de faire des promenades, au risque de se faire rouler dessus par les 4X4. La banque est d'un côté, le supermarché à l'autre, la Douane à un autre. On fait du stop, mais ce sont uniquement les métropolitains qui nous prennent ! Est-ce que les Wallisiens savent ce qu'est le stop ???!!! Les prix sont comparables à Tahiti, avec des records comme le camembert à 12 euro ! Mais Wallis reste étonnante. Doux contraste de vie entre les métropolitains qui sont tous profs, gracieusement payés et les Wallisiens qui eux touchent les subventions, allocations, etc, de la France et s'achètent de beaux 4X4 neufs. Combien ça coûte à la France ? Impossible à savoir, impossible à calculer. Et ça rapporte rien ! Pas de tourisme, pas de culture, pas de Monoï, pas de perle, rien ! Elle est pas belle la France ! Etonnante également, car Wallis reste la dernière Monarchie de France. Ici, il y a un Roi et c'est lui qui dirige le pays. Tout passe par lui et la gendarmerie ne fait que de la présence. Les lois Françaises ne sont que vaguement appliquées. Par exemple, les voitures, ont rarement de plaques d'immatriculation, ne sont pas assurées (aucune), pas de permis.
Nous avons retrouvé, en arrivant, nos copains Oukiok qui
arrivaient des Samoa. On est bien content de les revoir et on en profite pour se faire de bonnes bouffes ensemble.
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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 08:54

Approche de Wallis      14°42.717 S // 175°22.051 W      14.09.08

Au revoir les Tonga !

En mer, comme toujours ! Et oui, nous voguons encore, toujours.
Cette fois-ci, nous sommes travers aux vagues, le cap est presque plein Nord et la houle tape sur le côté du bateau. Les Tonga sont déjà à 2 jours derrière nous. Nous avons écourté de quelques jours notre séjour, car une dépression (je sais encore !) arrivait, et si on ne partait pas de suite, nous aurions été cloués aux Vava'u pour une semaine de plus. On aurait bien pu, il est vrai, mais notre temps est compté, la saison cyclonique approche et il nous reste encore tellement d'îles à voir... Nous avons pu visiter correctement les Tonga. Pour la fin de notre séjour, nous avons mouillé dans le lagon de Hunga. Superbe site. Plus qu'un lagon, c'est une mer intérieure. La montagne nous entoure et seule une toute petite passe, qui a été ouverte à la dynamite, permet d'y rentrer. De plus, le premier jour, nous étions seuls. Un vrai paradis.  Nous laissons derrière nous, ce superbe archipel en espérant avoir, la prochaine fois, plus de temps pour bien en profiter.
En attendant, Wallis nous ouvre ses bras. Enfin son lagon. Les dernières heures devraient être un peu difficile, car la dépression doit arriver cette nuit et le vent, virer au nord en même temps. Résultat, nous risquons de devoir tirer des bords pour le finish. J'aimerai quand même bien être au calme la nuit prochaine. Quoi que j'ai bien dormi cette nuit, mer calme, vent mollissant et grâce aux températures qui montent en flèche, je n'ai même pas eu froid. Et oui, plus on fait du nord et plus ça se réchauffe. A Wallis, l'été nous attend !

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 16:12


Tonga, Vava'u, Nuku      18°42.809 S // 174°02.499 W 08.09.08

On nous a volé une journée !

En arrivant aux îles Tonga, pour une fois, on ne change pas d'heure, mais de date ! Et oui, nous sommes au bout du fuseau horaire. On passe de GMT - 11 à GMT + 13 ! Car la ligne de changement de date fait un crochet pour inclure les Tongas. Nous découvrons donc un GMT +13, sur une échelle qui va normalement jusqu'à 12 ! Ce qui faut retenir, c'est que nous avons perdu une journée de notre vie. Nous devions arriver un samedi et avec un coup de baguette magique, nous sommes Dimanche ! Ca tombe mal, ici le dimanche c'est sacré, et il est interdit de s'activer, sauf bien sûr, pour aller à la messe. Résultat, nous passons notre 1er jour aux Tonga, dans le bateau, à attendre le lundi que les autorités ouvrent, pour effectuer notre entrée. Ce matin, cela a donc ouvert, je me suis vêtu d'une belle chemise car il parait que son port est obligatoire, sous peine d'amende ! Bon, va pour la chemise, et même un pantalon, ça fera plus sérieux.
Premier truc à faire donc, les papiers d'entrée.grrrrr. On doit se rendre au quai des douanes pour ça. C'est où ? J'sais pas, rien n'est indiqué. On  trouve un quai pour déchargement de cargo, on s'y met et oh surprise, c'est bien là. 3 personnes viennent à bord pour remplir des paperasses et soutirer quelques 52 $Tonga, soit 26 euros, ensuite direction l'immigration, où ils te posent plein de belles questions du genre « quelle forme a l'arrière de votre bateau ? » ! Après une matinée complète pour ça, nous voilà libre de partir de ce port, où pullulent les voiliers. En effet, ici à la capitale, Neiafu, plus de 100 voiliers sont là, tous américains. On a bien cherché, pas un Français. Nous voilà en navigation sur un lac, dans cet embrigadement d'îles qui dessinent une mer intérieure. Et quel paysage ! Superbe. On dirait l'Indonésie. Partout des petites îles pas plus grosses qu'une tête d'épingle sur les cartes. A chaque fois je me fais avoir, je pense découvrir une petite caye (petite patate de corail) et non, c'est une nouvelle île qui apparaît. On peut les frôler, les fonds passent de 0 à 50m. Sous le vent des îlots, se découvre à chaque fois un nouveau mouillage, c'est si beau. Au détour de l'un d'eux, quelques bateaux sont là, et oh, quelle surprise, c'est Pagos, mes amis Anglais que j'ai connu à l'île de Pâques l'année dernière ! On y était les deux seuls bateaux. Ah ça me fait plaisir de les revoir et de savoir ce qu'ils ont fait depuis. Pour ce soir, nous mouillons donc ici, sous le vent de Nuku, îlot de corail pourvu d'une belle plage de sable blanc. Je vous laisse imaginer.

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