Rapa Nui,
où
les mystères de l’île de Paques:
- Présentation générale :
Ce petit bout de terre perdu dans le Pacifique, entre le Chili à 3850 Kms et Tahiti à 4050 Kms est l'île la plus isolée au monde. Elle se trouve à une des extrémités du fameux triangle imaginaire polynésien qui est constitué avec la Nouvelle Zélande et Hawaï. Elle est de forme triangulaire, dont les cotés mesurent 24 Kms, 18, et 16, sa superficie est de 118 Km2 et la terre la plus proche est Pitcairn (autre terre perdue…) à 1200 milles. L’île est rattachée au Chili, depuis 1888 mais les Pascuans ont obtenu la nationalité Chilienne seulement en 1966.
La forme triangulaire de Rapa Nui est le résultat de l'éruption de trois grands centres volcaniques, le Poike, le Rano Kau et le Terevaka. Le premier qui a émergé à 370 m est le Poike, il y a trois millions d'années pour former une péninsule conique. Suivi par Rano Kau, il y a deux millions et demi d'années formant un énorme cratère de 1,6 Km de diamètre à 300 m d'altitude. Puis, le plus jeune le Terevaka, il y a trois cents mille ans, le point culminant de l'île à 511 m.
Rapa Nui bénéficie d'un climat semi tropical avec une température annuelle moyenne de 20°C. Les mois les plus chauds sont décembre, janvier et février. La saison fraîche s'étend de juin à août.
La population comprend 3791 âmes, vivant principalement dans le seul village existant, Hanga Piko. L’île est considéré comme étant le musée à ciel ouvert le plus important au monde, 900 moaï sont visibles, mais aussi 270 ahu, ainsi que plus de 4000 pétroglyphes.
- Glossaire :
Nom de l’île : Ile de Pâques, Rapa Nui, Mata Kite Rani (yeux regardent les étoiles), Te Pito No Te Henua (le nombril du monde), Kairagi
Moaï : Statut de l’île de Paques
Ahu : Plateforme où se dresse les Moai et servaient également de caveau aux chefs de tribus
Hanga : baie
Rano : Cratère
Motu : îlot
Ana : Caverne, Grotte
Maunga : colline
Pukao : Coiffe des Moaï couleur rouge
Manavaï : Muret de pierre de forme circulaire pour protéger les plantations du vent
Mana : Terme polynésien signifie la force et le pouvoir (pouvoir magique, surpuissant)
Tiki : Dieu aux Marquises
- Histoire de Rapa Nui : Le peuplement :
- La Colonisation de la Polynésie : 2000 av. J.C. à 400 ap. J.C.
Entre 2000 et 500 avant J.C., les îles, qui vont de l'archipel des îles Salomon jusqu'au Tonga et Samoa, étaient habitées. Les habitants étaient les ancêtres directs des Polynésiens et de leur culture. Au environ de 500 ans avant J.C., les premiers Polynésiens mirent leurs grandes pirogues à la mer pour commencer une grande aventure de colonisation. Depuis les Tonga, Samoa et les îles adjacentes, ils naviguèrent vers l'Est pour atteindre et peupler les îles Cook, Tahiti, les Marquises, les Tuamotu et les Australes. Avec eux, circulait la culture Polynésienne. Puis 700 ans plus tard, de grandes pirogues recommencèrent à naviguer dans les diverses directions et ainsi compléter le triangle Polynésien en colonisant ces trois extrêmes. Hawaï entre 200 et 400 après J.C., Rapa Nui vers 400 ans après J.C. et la Nouvelle Zélande beaucoup plus tard entre 800 et 1000 ans après J.C.
- Peuplement de l'île : 400 à 800 ap. J.C.
Selon la légende, le roi Hotu Matu'A serait arrivé sur l'île avec deux embarcations, l'une dirigée par lui même et l'autre par Avareipua, son épouse. Ces deux pirogues doubles auraient débarqué sur la seule plage, Hanga Rau rebaptisée AnaKena dans le Nord de l'île. Chacun des 6 fils de Hotu Matu'A fût à l'origine des principales tribus du groupe hiérarchiquement supérieur, les Ko Tu'u Aro (plus connues sous le nom des longues oreilles).
Puis, certainement issue d'une deuxième vague de colonisation les Hotu Iti (les courtes oreilles) sont réduits à l'esclavage et employés à la construction des Moaï. Les conditions de vie sur l’île sont difficiles, ils ne trouvent aucune trace de rivière, mais heureusement, deux lacs situés au fond des cratères des volcans Rano Kau et Terevaka serviront de réservoirs d'eau potable. Peu à peu la vie s'organise autour des points d'eau. Des maisons en forme de bateau sont construites. Les plus grandes peuvent atteindrent 90 mètres de long et contenir jusqu'à 200 personnes. Les toits sont recouverts de nattes ou de feuilles de canne à sucre. La porte basse et étroite est fermée par un filet pour empêcher le passage des poules.
- La culture Rapa Nui : 800 ap. J.C. à 1680
La croyance du Tiki issue de leurs ancêtres des îles Marquises se développe, une croyance originale basée sur le culte des ancêtres et du Mana (c'est le pouvoir surnaturel). Pour cela, ils construisirent des statues de pierre à l'effigie des anciens, les fameux Moaï. Chaque tribu érigeait une ou plusieurs plates-formes cérémoniales, les Ahu avec une rangée de Moaï sur celle-ci, faisant face au village et le protégeant de leur regard. Au fil du temps ils sont devenus de plus en plus grands, une compétition s'était instaurée entre les tribus pour savoir ceux qui érigeraient les Ahu et les statuts les plus monumentaux, les Moaï n'étaient plus le signe du respect des anciens mais un symbole de la puissance de la tribu. C'est l'âge d'or de Rapa Nui. Le faciès des Moaï est très troublant car ils ont les traits d’Européens plus que de polynésiens. Cela nous permet juste de nous poser encore plus de question sur les origines de ce peuple…
- Le déclin de cette société : 1680 à 1864
Cette nécessité d'accroître les démonstrations de pouvoir et de prestige à conduit finalement, à ce que les clans se disputent les ressources telles que la nourriture et le bois. Les arbres suffisamment gros pour pouvoir construire une pirogue de haute mer ont disparu, mettant un terme à la pêche et à toute tentative de quitter l'île. Cela plongea l'île dans le chaos et provoqua une guerre tribale. C'est à ce moment là que la construction des Moaï s'arrêta, le peuple, composé d'esclaves, (Les petites oreilles) chargé d'extraire les Moaï de la roche et de les traîner jusqu'aux Ahu se révolta. Cela décima une grande partie de la population. La presque totalité des Moaï a été renversé et le cannibalisme y fit son apparition. A ce moment là, le culte de l'Homme-Oiseau et du dieu Make Make, déjà existant, prend plus d'importance. Ce qui permet à d'autres tribus de prendre le pouvoir de Rapa Nui.
- Rapa Nui devient l'île de Pâques
Le 5 avril 1722, un dimanche de Pâques, le navigateur hollandais Jacob Roggeveen découvrit Rapa Nui, il l'appela l'île de Pâques. Il écrit que l'île laissait une impression de pauvreté extrême et une grande stérilité. Il ne restait qu'une journée, suffisante tout de même pour tuer 13 insulaires à la suite d'un malentendu. D'autres visiteurs européens ont suivi, les Espagnols en 1770, le capitaine Cook en 1774, le comte de La Pérouse en 1786 Comte de La Pérouse
( le seul qui n’a pas utilisé la poudre à canon, ce que les « indigènes » se souviendront longtemps car depuis ce jour, les Français sont bien reçus et la baie où le Comte de la Pérouse arriva, porte son nom). Au XIXème siècle, le rythme des visites s'accéléra. Certaines furent terribles, comme les raids esclavagistes Péruviens qui emmenèrent de force et dans le sang la quasi-totalité de la population dans des exploitations de guano au Pérou. Avec ces raids et les maladies importées par les missionnaires, il ne restait plus qu'une centaine d'habitants en 1877(20000 quelques années auparavant). Tous les Moaï gisaient face contre terre, les tablettes d'écriture ont été brûlées par les missionnaires, les grands prêtres porteurs de la tradition et capables de lire l'écriture Rongo Rongo sont tous morts. En 1914, Katherine Routledge entreprit des recherches à grande échelle ainsi que de nombreuses fouilles, elle prit également des photos et rassembla toutes les informations possibles auprès des aînés, discutant avec eux de leurs souvenirs et de leurs coutumes. Le Père Sebastian Englert, prêtre insulaire, rédigea la première étude complète des plates-formes qui soutiennent les statues et fut l'auteur de plusieurs contributions majeures qui ont enrichi notre connaissance. La mission franco-belge de 1934-1935, déboucha sur une description détaillée des monuments. Un pas important fut accompli avec la célèbre expédition Norvégienne de Thor Heyerdhal, en L’expédition de Thor
Heyerdhal, Le Kon-Tiki
1955, qui amena les archéologues professionnels à s'intéresser à l'île. Le Chili, qui a donc annexé l'île en 1888, la loue en 1897 à une compagnie britannique pour l'élevage des moutons, le reste de la population est parqué dans le village de Hanga Roa qui est entouré de barbelés. L'île sert aussi de lieu de déportation pour les Chiliens. En 1964, une très belle expédition Française menée par l’archéologue Francis Mazière, mis à jour, une quantité importante de découvertes. Ce n'est que durant les années 60 que les choses s'améliorent, en 1966, les Pascuans deviennent citoyens Chiliens ! En 1967 la construction d'un aéroport international contribue grandement au désenclavement de l'île et à son développement rapide.
- Les Ahu
A : Rampe incliné construit avec des pavés de Poro (galets marins). C’est aussi le cimetière des Chefs
B : La plate-forme centrale, considérée comme le lieu le plus sacré de l'Ahu, supporte de 1 à 15 statues. Dans sa structure, on peut retrouver d’anciens Moaï
C : Le Moaï, statue en mémoire des ancêtres, taillée dans du tuf volcanique provenant de la carrière du volcan Rano Raraku.
D : Le Punga, la partie blanche de l'oeil de la statue fait en corail blanc, et le Hani Hani l'iris taillé en scorie rouge.
E : Le Pukao, coiffure fait en scorie rouge taillée dans la carrière du volcan Puna Pau.
Les Ahu, servaient de cimetière (A) pour les crânes des anciens chefs. Ils étaient construits aussi pour accueillir les Moaï. On retrouve dans la structure des Ahu, d’anciens Ahu plus petits, avec d’anciens Moai. Quand ils voulaient agrandir leur Ahu, il le faisait par-dessus l’ancien et utilisait toutes les pierres disponibles et donc aussi les anciens Moai. Sur l’Ahu de Anakena, nous pouvons admirer dans sa pierre, la tête et le buste d’un Moaï. Le Tsunami de 1960, a mis à nu celui de Tongariki, et dévoilé ainsi plusieurs anciennes statues. Cela est très intéressant car on voit très bien l’évolution du style de la taille des Moaï.
- Les Moai
Les Moaï étaient érigés en mémoire des ancêtres. Des statues commémoratives commandées par les descendants des chefs d'un clan ou par les chefs eux-mêmes. Ils étaient là pour protéger les villages contre les mauvais esprits. Ils fixent les villages des yeux et font dos à la mer (à l'exception de l'Ahu AKIVI). La taille des Moaï démontre l'importance de la connaissance des ancêtres de chaque famille tout comme les notions de hiérarchie. Les Moaï étaient taillés à l'aide d'outils de pierre sur les pentes du volcan Rano Raraku. Le plus grand d'entre eux mesure 22 mètres de long et pèse 200 tonnes. Le travail terminé, les géants de pierre sont redressés et acheminés en bordure de mer. Là, les statues sont hissées sur un Ahu. De grands yeux, taillés dans le corail sont ensuite placés dans les orbites.
Sur les flancs du volcan Rano Raraku des centaines de Moai qui n'ont pas été transportés à leurs plate-formes reposent encore. Certains d'entre eux, restés dans leur cavité, permettent de comprendre le processus délicat de leur construction.
1. Le Moaï est délimité dans la roche pour être taillé.
2. Le Moaï est taillé reposant sur une quille dans son dos qui le maintient à la roche.
3. La quille est éliminée et le Moaï glisse vers le bas du volcan.
4. Le Moaï est placé dans un fossé du flanc du volcan pour terminer la taille du dos.
5. Le Moaï est transporté vers un Ahu, il existe cinq théories ce sujet :
- Thor Heyerdahl : Sa méthode consiste à coucher le Moaï sur le dos sur un traîneau de bois et à le tirer.
- William Mulloy : Sa méthode repose sur l'usage de deux grands poteaux unis en V, attachés au cou du Moaï et un traîneau incurvé en dôme de Y pour protéger le ventre de la statue qui repose sur celui-ci. En bougeant vers l'avant des poteaux et en tirant les cordes, le Moaï pouvait être traîné en profitant du balancement produit par la courbe du support.
- Pavel Pavel : Sa méthode s'inspire de la tradition orale qui raconte comment le Moaï marchait jusqu'au lieu de destination. Assurant qu'un Moaï debout est relativement stable par le fait que son centre de gravité est bas.
- Charles Love : Sa méthode consiste à mettre le Moaï sur un traîneau qui avance sur des rondins de bois pour faciliter le déplacement.
- Jo Anne Van Tilburg : Sa méthode similaire à celle de Heyrdahl et de Love. Sur un traîneau de troncs d'arbres le Moaï repose sur le dos ou sur le ventre et il avance sur des rondins de bois. Une fois sur la plate-forme, le Moaï est relevé en accumulant progressivement des pierres sur la partie frontale jusqu'à son redressement total.
La manière pour poser le Pukao n'est pas claire non plus. Il était peut être attaché sur la tête du Moaï et on relevait le tout ensuite. Ou alors, on profitait de la rampe de pierres accumulées sur le devant du Moaï pour le faire grimper.
La réalité, était certeinement un panache de toutes les versions, tout dépendait du contexte et du lieu du Ahu
Les Moai en chiffre
Nombre total de Moai : 887
Nombre de Moai transportés et érigés : 288
Nombre de Moai restés dans la carrière : 397
Nombre de Moai en cours de transport : 92
Moaï le plus grand : 21, 60 m et 200 tonnes
Moaï érigé le plus grand : 9,80 m et 80 tonnes
Moaï érigé le plus petit : 1,13 m et 15 tonnes
Moyenne des Moaï : 4,05 m et 30 tonnes
- Le mythe de l’homme oiseau
Le culte de l'Homme-Oiseau est un cycle annuel d'activités rituelles au mois de juillet qui culminent avec l'élection du leader (le Tangata Manu) de toute l'île pour une année. Après les guerres internes et la chute des Moaï, le pouvoir unique de l'Ariki Mau cessa pour être remplacé par le culte de l'Homme-Oiseau. Ce culte n'est pas extérieur aux croyances développées autour des Moaï. Au début, il était pratiqué parallèlement, même s’il était moins important et il a acquit son importance au moment des durs changements subis par la société Rapa Nui. De plus, le culte du Tangata Manu est lié au dieu Make Make, le dieu le plus important de l'ordre religieux local. Selon la tradition, les dieux Make Make et Haua amenèrent depuis Motus Motiro Hiva (l'îlot Sala y Gòmez) divers oiseaux marins qui nichèrent à Motus Nui.
- La cérémonie de l'Homme-Oiseau
Orongo se trouve à l'extrême Sud de l'île, c'est un village qui a été construit au bord d'une falaise. C'est à cet endroit qu'avait lieu la cérémonie de l'Homme-Oiseau. Le village est constitué d'une trentaine de cases basses en forme elliptique utilisant des pierres plates et de la terre. Lors de la compétition les concurrents s'élançaient de cet endroit, dévalaient la falaise, parcouraient à la nage les 2 Km qui les séparaient de l'îlot Motu Nui, et attendaient parfois des semaines sur leur petit îlot pour obtenir le premier œuf de sterne de la saison des pontes. Le concurrent devait prendre cet oeuf, regravir la falaise, sans, bien entendue le casser et remettre l'oeuf à son Chef, qui devenait pour un an, le nouvel leader de l'île. Lui, le vainqueur, devenait le nouvel Homme-Oiseau, pour une durée également d’un an. On lui rasait le crâne, ainsi que les sourcils et les cils afin d'être reconnu de tous, puis, il allait vivre seul dans une hutte pendant cette année, ayant pour seule compagnie un Ivi Atua (grand prêtre).
- L’écriture Rongo Rongo
Les Kuhau Rongo Rongo (dite tablette parlante) système d'écriture composé de 12000 signes, qui étaient gravés sur des tablettes de bois de l'arbre Hau Hau (arbre qui n'existe plus), est unique au monde. Sa principale caractéristique est que sur une ligne, les signes sont en position normale, tandis que sur la suivante, ils se trouvent inversés par rapport à la ligne antérieure. De cette façon, pour lire une tablette, il faut la tourner d'un même côté à chaque retour à la ligne. Ainsi le mouvement de la tablette associé à sa lecture est celui d'un oeuf roulant. Malheureusement, il n’existe plus de descendant de cette classe de lettrer et à ce jour l'écriture Rongo Rongo n'a toujours pas été déchiffrée, malgré plusieurs voies d’étude et de théorie. Fait très troublant, il existe des similitudes avec des écritures de peuples indiens d’Amérique du sud, ce qui pourrait supposer une rencontre entre les deux peuples à un moment donné.
- Rapa Nui en voilier :
J’ai effectué la transat entre les Galápagos et l’île, au mois de mai/juin, et ce fut une navigation parfaite. Les vents ont été sud/est, du début jusqu’à la fin, me permettant de réaliser une ligne droite parfaite du début jusqu’à l’arrivée. Cela représente 2000 milles, en 15 jours, ce qui est plus court que de rejoindre les Marquises (comme tout le monde), mais il est vrai qu’il faut aimer le prés pendant 2000 milles !
Le bas blesse, à propos des mouillages de Rapa Nui, car malheureusement, il n’y a aucun mouillage sur à 100%. Le mouillage principal se situe devant le village d’Hanga Roa, WP : 27.08.610 S//109.26.021W. Il faut mouiller au largue des 2 bouées oranges car devant il y a énormément de roche et, chaîne et ancre y resteront bloquées. Il faut compter entre 20 et 25 m de profondeur avec énormément de vent (système de venturi entre les collines) et puis aussi de la houle et surtout, la nécessité de partir immédiatement si le vent tourne à l’ouest, sud/ouest. Autre possibilité, dans le minuscule port de Hanga Piko, WP 27.09.289 S// 109.26.364 W, mais il faut déjà qu’il y ait de la place car seulement deux places sont réservés pour les visiteurs, puis avoir moins de 2 m de tirant d’eau, et puis même chose qu’à Hanga Roa, si le vent tourne au sud/ouest, ouest, partir immédiatement sinon, le bateau sera coulé en quelques minutes… Il faut demander l’autorisation à l’armada pour y avoir accès et y rentrer avec quelqu’un du coin. Ce n’est pas difficile, il faut aller tout droit en prenant l’alignement des deux poteaux blancs sur terre, mais c’est du ras cailloux…
Troisième mouillage, celui de Anakena, superbe au bord du plage de cocotiers et sable blanc et sous la présence de superbe Moai, mais praticable uniquement sous vent de sud prolongé.
En ce qui concerne les formalités et des taxes, en arrivant, il faut contacter l’armada du Chili, canal 16, ou attendre qu’il vous appelle. Puis ils organiseront sous 24 h, une visite au bateau avec « tout le village » Non je rigole, il y aura un représentant, des douanes, de l’armada, de l’agriculture, du sanitaire, et puis les autres, j’ai oublié, il y en avait 8 en tout ! Sur ces beaux papiers, il faudra payer 15 dollars à l’armada, et 86 au sanitaire. Il faudra payer « de la main à la main » 150 dollars pour le droit d’être dans le port de Hanga Piko. Le tout se passe rapidement et dans une bonne ambiance.
- Les bons plans :
L’activité de Hanga Piko, se situe dans la « calle principale ». On y trouve, la superette Kai Nene, ainsi qu’une pharmacie moderne. Il y a aussi les cybers, préférence pour celui accolé à la superette, bon débit. Dans l’angle de cette rue et de celle montant vers l’église, 2 roulottes faisant des hamburger géant pour 3 dollars. Le reste des restos sont chère.
Location de vélo, moto, quad, et voiture dans la rue principale également. L’office du tourisme se situe sur le front de mer, ils vous donneront un petit guide et un plan de l’île, largement suffisant pour effectuer sois même le tour de l’île. Néanmoins, il y a quelques guides Français. Le meilleur étant Patrice, un breton, qui organise des tours bivouac sur plusieurs jours. Si vous avez un peu de musique bretonne pour lui, n’hésitez pas, il en sera ravi !
En face de la superette, le marché agricole et près de l’église le marché artisanale pour y acheter ces souvenirs. On peut aussi faire de la plongée et du surf, voir au niveau du front de mer.
La meilleur période est en Février car il y a tous les festivals folkloriques.
Le fuseau horaire est le même que le Chili, soit GMT -6 et non GMT-7 ou 8 comme on le penserait.
La monnaie locale est le peso Chilien. Le change est 1 dollars pour 500 pesos.
Les formalités de sortie sont identiques avec l’entrée, tous le monde sur le pont !!!
Bonne Nav à vous, sachez que l’île de Pâques restera une de mes plus belles escales…