Le blog de TIMSHEL « around the World »
Bienvenue à bord du site de « TIMSHEL around the World », le tour du monde d’un Jurançon de 10m et de son équipage.
Ce site permet de nous suivre dans notre périple au fil de l'eau…
Etant "à l'arrêt" le site n'est pas mis à jour régulierement.
Vous trouverez cependant le long des rubriques, de nombreuses infos (escale, mouillage...)
Le mot hébreu, le mot " Timshel " -Tu peux - laisse le choix . C'est peut être le mot le plus important du monde. Il signifie que la route est ouverte. La responsabilité incombe à l'homme, car si " tu peux ", il est vrai aussi que " tu peux ne pas "
STEINBECK dans "à l'est d'eden"
France
Mopelia (Maupihaa) 16° 49.654 S //153°55.602 W 17.08.08
Mopelia, mouillage au coeur d'une carte postale.
Les jours passent et noud avons du mal à penser au départ. Depuis 2j, nous avons changé de mouillage, nous sommes à présent dans la partie sud du motu. Quel paysage ! Exceptionnel ! Un arc de cercle parfait, une plage ininterrompue de sable blanc, des cocotiers à foison, le silence, la tranquillité. Un petit village inhabité avec une cuve remplie d'eau, où l'on peut refaire les pleins. Il y a même un petit faré (maison sur pilotis) sur la plage, qui servait de salle de greffe pour une ancienne ferme perlière, et qui donne une touche encore plus exotique. Moi, je note l'adresse pour mes vieux jours. Vous avez compris, on adore ce petit coin de paradis. C'est beau, plus beau que tout ce qu'on pourrait imaginer. Et en plus, il fait un temps superbe. On ne se lasse pas d'admirer des couchers de soleil exquis lors d'apéro sur la plage déserte. Est-ce le paradis ? Peut être bien. Mais cela cache une réalité moins douce... Les quelques habitants qui y résident encore, ne cessent de se quereller pour des histoires de cocos soi-disant volés. Et puis, le trafic de tortue est la grande richesse de ce lieu loin des administrations de Papeete. Des speed boat arrivent et repartent, remplis de ces animaux normalement protégés. Mais je vous en reparlerai plus tard, dans un prochain texte dans la rubrique « coup de gueule écologique ».
Mopelia(Maupihaa) 16°46.846 S // 153°56.757 W 12.08.08
Mopelia, reine de tranquillité.
Cette fois-ci, nous sommes véritablement en route, le cap à l' Ouest a été mis, bye bye la Polynésie. Mais, sur le chemin, on ne pouvait pas ne pas s'arrêter dans le dernier atoll polynésien, l'atoll de Mopelia (ou Maupihaa). Pour cette petite nav de moins de 24h, nous sommes partis avec Oukiok, un bateau ami rencontré à plusieurs reprises. Tranquille nav, avec tout de même une houle croisée de 3,50 m qui chahutait nos corps pas encore amarinés. Et puis, Timshel marchait trop vite, même à sec de toile, nous étions encore a 3,5 nds. Aux premières lumières du jour, l'atoll de Mopelia était en vue. Nous nous approchons et surprise, à proximité de la passe, un accueil majestueux nous attend : un ballet de baleines, batifolant à porté de nous. Mais pas le temps d'en profiter, il faut accéder au lagon, avec la terrifiante passe à franchir. En réalité, la passe est simple, en ligne droite et plutôt petite, mais le gros problème c'est le courant, pouvant dépasser largement les 10 nds. Moteur à fond, on se met dans le lit du courant, plus sur les bords pour en avoir moins et
on y va. doucement ! 0,5 nds, peut être 1 au plus vite mais ça passe. Oukiok nous suit, c'est bon pour lui aussi. Nous mouillons sous le vent du motu du nord, où habitent Sophie et Kalami, pour qui nous avons des courses à donner. En effet, l'île est peu ravitaillée du fait de son éloignement et surtout du peu d'habitants. Environ 7 personnes y résident, vivant de pêche et surtout du copra. L'atoll a été vidé petit à petit de ses occupants, abandonné au profit d'espérance plus moderne telle que Papeete. Ils ont quitté une vie paisible et simple contre une existence pleine de lumière et d'argent facile, mais certainement pas plus heureuse.
Il y a une dizaine d'années, des essais de perlicultures ont été tentés, mais vite abandonnés. Ne reste plus que des centaines de bouées flottantes dans le lagon.
Un accueil tout en gentillesse de la part de Sophie et Kalami, qui ont prit l'habitude de recevoir les voiliers de passage. Ils ont même un livre d'or, rappelant ainsi les différents bateaux à avoir fait un arrêt ici.
Il ne nous reste plus qu'à découvrir ce magnifique atoll, tout en couleur et en douceur. Il y a quelques années, j'avais rencontré un voilier qui s'appelait "Mopelia". Tu vois Marik, je t'avais dis que j'irais un jour...
OGM, droit dans le mur…
Il y a quelques jours, nous avons visionné le reportage d’Arte : « le monde selon Monsanto » de Marie-Monique Robin. Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de le voir. Si tel n’est pas le cas, dépêchez vous, c’est sidèrent. Vous pouvez voir des extraits sur ce lien ( http://terreaterre.ww7.be/le-monde-selon-monsanto.html ) , ou bien acheter le DVD sur le site de l’auteur (http://www.arte.tv/lemondeselonmonsanto)
Depuis de nombreuses années, nous autres Français, avons été avertis de la menace des OGM grâce à notre cher José Bové. Mais depuis l’émission, j’ai peur. Car le plus grave dans le reportage, c’est qu’il n’y a pas de solution !!! Monsanto, multinationale hors norme, achète tout grâce à sa puissance et à sa richesse et plus personne ne peut l’arrêter. Les gouvernements sont depuis plus de 10 ans, sous leur emprise et plus rien ne peuvent les arrêter.
Je savais déjà qu’un champ de culture transgénique pouvait transmettre leur gêne modifié aux autres champs environnants, mais à une petite échelle. Mais là, c’est planétaire !!! C’est si facile d’avoir la main mise sur toute l’économie d’un pays. Un petit canadair avec les gènes modifiés et hop, plus de maïs classique. Mon dieu, ou va-t-on. Depuis quelques temps, je me disais que la terre cour à sa perte, mais dans un délai de 30 à 40 ans. A présent, je me dis, qu’il ne nous reste guère plus que d’une dizaine d’année… Merci à la mondialisation, merci au progrès.
Et tout ça, juste pour augmenter la richesse d’une poignée de mégalomanes. On détruit la vie, la terre, l’avenir, pour une poignée (certes grosse) de dollars. Ce n’est même plus pour faire avancer la science.
Alors, aujourd’hui ,je suis en deuil. Un deuil anticipé certes, mais ne voyant plus de solution, il n’y a plus d’avenir.
Nous autres, petits consommateurs, la seule carte qu’il nous reste, c’est le boycott des OGM. Mais n’est ce pas une goute d’eau dans une très grande mare…de sang. Mais comme il ne nous reste que ça, alors je le ferai. (Voir liste produit OGM)
Lien intéressant sur le sujet :
Blog de Marie-Monique Robin :
http://blogs.arte.tv/LemondeselonMonsanto/frontUser.do?method=getHomePage
Combat contre Monsanto :
http://www.combat-monsanto.org/
Télécharger liste marques de produit avec OGM par Greenpeace (voir bas de la page):
http://www.greenpeace.org/france/detectivesOGM/
Nouvelle rubrique, le « coup de gueule écologique du mois »
Pourquoi cette rubrique ? Et bien, pour voyager en bateau comme nous le faisons, nous sommes obligatoirement un peu écologiques dans l’âme. De plus, vivre sur la mer, nous apporte, chaque jour, la preuve que la terre est belle mais si fragile face à son pire ennemi… L’homme, bien sur.
Notre vie au fil de l’eau, tend à prouver que l’on peut vivre écologiquement, simplement, tout en augmentant le bien être. La vie à bord, même si écologiquement n’est pas parfaite, elle s’y rapproche. Nous utilisons des énergies renouvelables comme le solaire, l’hydro générateur ou bien encore aérogénérateur. De plus en plus de bateaux, dessalent également l’eau de mer, pour en faire de l’eau douce…
Toutes ces raisons font que notre sensibilité à la préservation de notre belle planète, en est accrue. Je n’ai pas la prétention de croire que je pourrai faire changer le mode de vie des gens, mais J’ai réalisé cette rubrique pour me défouler, dire aux autres ma frustration, mon dégout et ma rage. Et puis, si cela ouvre les yeux d’une personne, alors, se sera déjà ça de gagné.
GREG